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Introduction
Un avortement est le processus médical qui consiste à mettre fin à une grossesse non désirée afin de ne pas donner naissance à un bébé. Cette décision est très difficile à prendre et dépend de nombreuses raisons (âge, situation de vie, risque de santé...). L'interruption de grossesse est énormément pratiquée, cependant beaucoup de questions biéthiques se posent notamment sur le statut de l'embryon.
L'avortement, qu'est-ce que c'est ?
L'avortement est un acte destiné à interrompre le cours d'une grossesse, en expulsant l'embryon hors de l'utérus. Cet acte va causer la mort de celui-ci. L'avortement peut être réalisée en cas de problèmes et donc éviter de mettre en danger la vie de la mère ou celle de l'embryon, elle peut également être concrétisée si l'enfant n'est pas désiré. Elle est réalisable sous certaines conditions et de différentes manières.
Vidéo explicative sur les moyens ou encore le parcours de l'IVG
Comment avorter ?
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En premier, on a l'interruption volontaire de grossesse, autrement dit l'IVG. Ce acte est encadrée par la loi et peut-être réalisée par voie médicamenteuse, c'est-à-dire que la femme doit prendre deux médicaments pour expulser l'embryon hors de l'utérus. Dans un premier temps, la femme doit avaler du RU 486 également appelé mifépristone, c'est-à-dire une antihormone qui va mettre un terme à la grossesse, puis deux jours plus tard, elle doit prendre du misoprostol qui a pour but d'éjecter complètement l'embryon. Il sera alors extrait quelques heures après la prise de médicaments. Cette interruption médicamenteuse ne peut être réalisée après la septième semaine d'aménorrhée* et le risque d'échec est très faible. Le taux de réussite est de 95%. L'interruption volontaire de grossesse peut également être réalisée par voie chirurgicale, c'est-à-dire que la femme doit passer par le bloc opératoire où sera mené une aspiration de l'embryon en insérant une canule* dans le col de l'utérus. Elle est accomplie sous anesthésie générale ou locale. Cette interruption est pratiquée jusqu'à 12 semaines d'aménorrhée et est très efficace car le taux de réussite est de 99.7%
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En deuxième, on a l'interruption médicale de grossesse ou IMG qui est emplyée quand le fœtus est porteur de malformations ou d'une pathologie grave mettant en danger la santé de l'enfant ou celle de la mère. Elle est volontaire. La méthode varie avec le terme de grossesse, l'indication médicale, la maladie détectée et l'histoire personnelle du couple voulant interrompre la grossesse.

IVG par voie chirurgicale
L'avortement à l'étranger est-il pareil qu'en France ?
On constate environ 220 000 interruptions volontaires de grossesses par an en France, mais on remarque
également que de nombreuses françaises, près de 4 000, ayant dépassées le délai légal pour avorter en France
vont rejoindre d'autres pays, car il est légal dans la plupart, mais leurs délais peuvent être différents ainsi que
certaines conditions.
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En Belgique : L'interruption volontaire de grossesse doit être réalisée avant la 14ème semaines d'aménorrhée, elle doit également être pratiquée par un médecin, la femme doit présenter un état de détresse. Les mineurs n'ont pas besoin d'accord parental. Le délai de 14 semaines d'aménorrhée peut être dépassé si la vie de la mère est en danger ou que l'embryon possède de graves anomalies. Cet acte est en grande partie remboursée par la mutuelle.
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En Chine : L'avortement est très encouragé, car la Chine impose un enfant par famille. L'interruption de grossesse est très sélective et élimine beaucoup de petites filles que de garçons. Des statistiques montrent qu'il y a environ 13 millions d'avortements par an en Chine et que plus de la moitié des femmes chinoises auraient déjà avorté.
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En Espagne : Depuis 1985 et jusqu'en 2010, l'avortement n'était légal que dans certains cas c'est-à-dire en cas de viol, de malformation du fœtus ou également en cas de danger pour la mère. Mais à partir de 2010, où le premier ministre Zapatero a fait voter une réforme, l'avortement est légal pour tous les cas jusqu'à la 14ème semaines de grossesse, jusqu'à la 22ème semaine en cas de malformation du fœtus et sans délai en raison de danger pour la mère. Pour pouvoir avorter en étant mineur, il faut l'accord parental.
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En Suisse : L'avortement est légal depuis 2002, elle autorise une femme à interrompre sa grossesse jusqu'à la 12ème semaine. Et au-delà, elle peut avorter qu'en cas de graves maladies mettant en danger la mère ou l''enfant
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En Pologne : Les femmes peuvent avorter si ile y a situation de malformations de l'embryon, ou en cas de danger pour leur vie, mais elles n'ont pas le droit d'avorter sur simple demande.
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Au Pays-Bas : L'interruption de grossesse est autorisée depuis la loi de 1981. L'avortement peut-être réalisé jusqu'à la 24ème semaine d'aménorrhée. Les mineurs ne sont pas obligés d'être accompagnés pour avorter. Le taux de cet acte dans ce pays est assez faible.
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En Irlande : En 1983, un article constitutionnel a été voté pour protéger la vie de l'embryon ainsi que celle de la mère, c'est pourquoi l'avortement est interdit sauf si la mère est en réel danger de mort. Beaucoup d'irlandaises se rendent à l'étranger pour avorter. En juillet 2013, suite à la demande d'une jeune adolescente de 14 ans tombée enceinte par viol, une loi a été votée autorisant l'avortement en cas de viol.
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En Angleterre : L'avortement est légal sur simple demande. Le délai est de 24 semaines d'aménorrhée, ce qui oblige à tuer ou laisser mourir des enfants qui pourraient survivre sans aucune assistance jusqu'à 10 heures.

Depuis quand l'avortement est-il légal en France ?
De nos jours, l'avortement est pratiqué dans de nombreux pays ce qui n'était pas le cas avant. En effet, il était interdit partout sauf en Russie. Ce n'est qu'à partir des années 70, que la plupart des pays occidentaux ont adopté la législation de l'avortement.
En France, l'IVG est légal depuis le 17 janvier 1975 avec la loi de Veil. Cette loi autorise l'interruption de
grossesse sous certaines conditions. En décembre 1979, le Parlement confirmait la loi de Veil.
Vers fin 1982, le remboursement de l'acte par la sécurité sociale a été voté.
Le 4 juillet 2001, une loi a été mise en place par Martine Aubry (ministre de l'emploi et la solidarité) pour
augmenter le délai de 10 à 12 semaines de grossesses et qui a atténué les conditions notamment pour les mineurs.
Avortement en France

IVG en Europe
Qu'est-ce que le statut de l'embryon ?
Le statut de l'embryon et donc ses droits diffèrent en fonction des religions :
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Les Catholiques : La doctrine catholique ne définit pas l'embryon comme une personne. L'Eglise affirme également qu'il doit être respecté comme une personne humaine : "L'être humain doit être respecté comme une personne dès le premier instant de son existence " (instruction de 1987 : Donum vitae). La croyance catholique refuse donc que l'embryon soit éliminé, donné ou abandonné. Elle a toujours été contre la législation de l'avortement, car l'interruption de grossesse consisterait à tuer un être vivant, un enfant. Jean Paul déclara "L'avortement et l'euthanasie sont des crimes qu'aucune loi humaine ne peut prétendre légitimer ".
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Les Juifs : Dans les principes du judaïsme l'avortement est un meurtre infanticide, car le fœtus est considéré comme une être à part entière, une personne humaine. Cependant, aujourd'hui ce processus est autorisé surtout en cas de danger pour la mère ou l'embryon.
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Les Musulmans : Dans les principes de l'islam, l'embryon est perçue comme un être vivant donc l'avortement est interdit. Néanmoins, dans certains pays l'avortement est toléré lorsque la vie de la mère est mise en danger ou en cas de viol jusqu'au 4ème mois. D'après Mouhammad " l'âme est insufflée dans le fœtus au terme de 4 mois de grossesse, donc passé ce délai l'avortement est interdit et vu comme un infanticide ". Même s'il est autorisé il reste très mal vu par la communauté et certains centres médicaux refusent de pratiquer l'avortement.
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Les Protestants : Les glises protestantes ont été plutôt favorables à la législation de l'avortement, car il est considéré comme un bien face à des situations de détresse, qui autrement conduiraient à des pratiques et des états inacceptables.
Malgré le fait que les religions ne sont pas forcément favorables à l'avortement, l'interruption de grossesse est autorisé dans de nombreux pays. De nos jours, il est jusqu'à une certaine période considéré comme un amas de cellules puis après il devient un être vivant.
La population est-elle favorable à l'avortement ?
Nous avons interrogé 50 personnes pour savoir si elles étaient pour ou contre l'avortement. Nous avons réparti les réponses en deux parties, dans une première ceux qui ont plus de 40 ans et dans l'autre ceux qui ont moins de 40 ans.
Les personnes qui sont favorables à l'avortement expliquent que cela permet de choisir pour le bien de l'enfant si les parents ne se sentent pas capables de l'assumer, car tout le monde ne peut pas élever un enfant à tout âge et dans n'importe quelle situation (chômage, étude...), ou encore que la femme a le droit de disposer de son corps, si elle se fait violer c'est bien de pouvoir avorter.
Les personnes qui sont contre l'avortement nous exposent que les parents doivent assumer d'avoir créé la vie donc ils n'ont pas le droit de la supprimer, car avorter est un meurtre et l'enfant n'a rien demandé donc on ne doit pas lui ôter la vie.
On peut donc remarquer que peu importe l'âge, les personnes sont majoritairement favorables à l'avortement.


Personnes de plus de 40 ans
Personnes de moins de 40 ans
Conclusion
Pour conclure, l'avortement est un acte qui posent des problèmes éthiques sur le statut de l'embryon mais aujourd'hui ces problèmes sont résolus même si tout le monde n'est pas d'accord avec sa législation.